Merlo TF 35.7 CS, un enginperformant mais perfectible
Avis. Christophe Violleau utilise un télescopique Merlo TurboFarmer 35.7 avec cabine suspendue. Satisfait de ses performances et de sa transmission hydrostatique, il estime toutefois que plusieurs points de conception mériteraient d’être améliorés.
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Sur l’exploitation de Christophe Violleau, le télescopique TurboFarmer 35.7, de marque Merlo, sert à la fois à la manutention et au transport. Chargement de la mélangeuse, du fumier, de balles rondes, balayage des logettes, transport… Les activités quotidiennes le mettent à rude épreuve, de 130 à 150 heures par mois, en moyenne. « Nous changeons de télescopique pratiquement tous les trois ans, précise l’éleveur. Celui-ci est notre sixième Merlo. Avant d’acheter le premier, je n’étais pas convaincu par la transmission hydrostatique. Mais à l’époque, le concessionnaire m’en avait prêté un. J’ai constaté que les performances étaient très correctes avec, en plus, une grande précision pour les manœuvres d’approche. Depuis, je suis resté fidèle à cette marque. Chez nous, il remplace un tracteur puisque nous l’attelons devant une remorque au moment de l’ensilage. Il nous sert aussi très régulièrement pour tirer un plateau à fourrage. »
« Au transport, il est équivalent à un tracteur de 100 ch »
En effet, le Gaec cultive un second site à 30 km environ de la ferme. Sur place, les associés récoltent et stockent chaque saison autour de 600 bottes d’enrubannage et autant de paille qu’ils rapatrient au siège de l’exploitation tout au long de l’année. C’est pourquoi ils voulaient un télescopique capable de tracter un plateau de 30 bottes. Le TurboFarmer est équipé d’une chappe d’attelage à l’arrière afin qu’un chauffeur puisse, seul, gérer tout le déplacement. Sur le parcours, son moteur ne faiblit pas, malgré plusieurs côtes assez raides à franchir. « Au transport, il est équivalent à un tracteur de 100 ch, ajoute Christophe Violleau. La cabine suspendue est un vrai point fort en matière de confort. L’intérieur est spacieux et la ventilation performante. La visibilité est bonne, y compris en partie haute grâce au pare-brise incurvé en une seule pièce. En revanche, il est plus bruyant que le TurboFarmer 40.7 que nous avions avant. J’ai aussi signalé au vendeur plusieurs autres petits défauts. À mon sens, l’accès à la cabine mériterait d’être revu avec, par exemple, une découpe dans la base du plancher, comme cela existe chez une marque concurrente. Autre défaut constaté : le bouton du frein à main, dont nous nous servons souvent, est mal placé. Situé sous l’accoudoir droit, il pourrait être positionné sur le tableau de bord, d’autant qu’il reste de la place. La commande de l’essuie-glace n’est pas du tout pratique car je ne sais jamais à quelle vitesse je suis. Il manque également des rangements dans la cabine. Du coup, nous avons fixé une boîte à outils sur l’aile avant gauche. »
« L’extension de la flèche est trop lente »
Qu’il s’agisse du moteur de 122 ch, de la transmission hydrostatique à deux rapports mécaniques ou du circuit hydraulique, Christophe Violleau s’estime globalement satisfait des performances du TurboFarmer 35.7. La petite vitesse mécanique va de 0 à 15 km/h, mais elle sert assez rarement, hormis pour charger sur un terrain gras. La plupart du temps, le télescopique se déplace sur du béton. « La grande vitesse est la plus appropriée, précise l’éleveur : quand il faut rentrer dans le tas, l’engin patine moins, ce qui préserve les pneus. Nous avons opté pour le monolevier de commandes placé dans l’accoudoir droit. Les fonctions sont faciles à trouver et l’engin réagit rapidement, sauf quand on arrive en bout de flèche. Le constructeur a programmé un ralentissement du vérin sur le dernier mètre pour des questions de sécurité. Mais quand je manipule des balles en hauteur, c’est trop lent. Limiter la vitesse sur les trente derniers centimètres aurait sans doute suffi. »
« Certains graisseurs ne sont pas assez accessibles »
Pour faciliter l’entretien, le radiateur dispose du système d’inversion automatique du sens de rotation, afin d’éliminer le plus gros des impuretés collées à la grille. En revanche, la disposition très serrée des filtres mériterait d’être revue. « Le filtre à huile est caché derrière les autres, tout comme la jauge, souligne Christophe Violleau. Lors des interventions, ce n’est vraiment pas pratique. Je regrette aussi que certains graisseurs ne soient pas assez accessibles : pour trouver ceux qui sont à la base de la flèche, il faut d’abord démonter une tôle à l’arrière de l’engin, puis enfiler le bras entre différents flexibles pour aller les chercher. Les principaux défauts de cet appareil sont ces détails de conception que le constructeur pourrait corriger assez facilement. Jusqu’à présent, je n’ai pas eu de soucis, contrairement à un voisin qui avait acheté le même et qui a dû faire intervenir le concessionnaire pour corriger des problèmes d’assemblage. Dans l’ensemble, ce télescopique répond à nos attentes et le distributeur est là pour nous assister en cas de panne. C’est aussi l’une des raisons qui nous a fait choisir cette marque. »
Denis LehéPour accéder à l'ensembles nos offres :